victime de la mondialisation, du capitalisme et des communistes retour a auribeau sur siagne (auribeau/siagne)
Pris de cours par les fondamentaux budgétaires qui régissent nos sociétés, nous avons dû prématurément écourter notre marche révolutionnaire, pas de Costa Rica, ni d'Etats-Unis, ni d'Espagne, nous sommes rentrés directement à AURIBEAU SUR SIAGNE.
Nous n'avions en effet pas assez d'argent pour pouvoir profiter pleinement de ces pays et de leurs cultures, tout en sachant que le Costa Rica fut dévasté deux jours précédant notre arrivée (encore un coup des communistes, des juifs et peut-être même des musulmans, la secte du mandarom serait dans le coup que ça ne nous étonnerait pas non plus).Nous sommes donc rentrés en plein coeur de la Provence, dans notre beau petit village médiéval le 4 juin de l'an de grâce 2008. Tout nous semble calme et paisible ici, après nos terribles combats, nous pouvons paisiblement prêter l'oreille au doux bruit des boules de pétanque qui s'entrechoquent et des joueurs qui se chamaillent, au chant poétique des cigales et à l'accent chantant de la vieille Augustinne appelant la petite Marguerite pour qu'elle aille cueillir quelques brins de lavande dans le jardin de pépé Marius, parce que la lavande, hé bé té, vé, ça sent bon dans la maison.
Et Marguerite,hé bé, quand elle revient du jardin de pépé, elle passe chez toino le boulanger du village, chercher une baguette toute fraiche, qu'elle pose sur sa bicyclette, et puis là, hé bé, elle peut pas s'empêcher de s'arrêter au clocher pour regarder le Peygro, c'est la garrigue dans toute sa splendeur le Peygro. Et quand elle redescend les dernières petites marches en pierre du village, en tenant sa bicyclette, il y a toujours la petite Marcelle qui demande: " Et alors, ma petite, comment ça va aujourd'hui? HO mais c'est des beaux brins de lavande que tu as là! Tu les as chapardés chez Marius,n'est ce pas, coquinette que tu es! Et mets toi donc le capeou, que tu vas nous attraper le soleil! Allez, je dois y aller, y'a ma bouillabaisse sur le feu! Et tiens, j'aimerai bien que tu me ramènes quelques olives pour faire la tapenade, quand tu auras le temps, je te presse pas hein!"
Et au petit bar du village, il y a toujours ce cher Escartefigue cocue comme un vendeur de saucisson a l'ail qui va toujours chercher midi a quatorze heures en jouant a la belote, et pendant qu'il s'engueule avec ses collegues, il crie: "Et alors! he tu te mastegues sur le mortier ou quoi? Tu vas nous l'amener ce pastaga non de diou, le temps que le jaune arrive on va avoir le temps d'aller tuer un ane a coup de figues si ça continue! Espèce de pute borgne que tu es, sale estrassse, espèce de scélérat, bouffeur de chattes que tu es"
Bref, c'est la Provence quoi, tout simplement une minute de poésie a Auribeau sur Siagne, un petit coin de France, comme tant d'autres....